Luna Ilauna

Tout est éphémère.
Du dessin des nuages à la courbe des sommets, tôt ou tard, le paysage familier devient méconnaissable. Souvent, c’est aussi long qu’imperceptible. Sous ses apparences de stabilité, même le vieux chêne de toujours s’abîme. Parfois, c’est aussi soudain que Mendeala : le vent qui se lève et fait chanter la montagne. Tout est mouvement.
De la danse de l’arbre qui pousse lentement à l’envolée mélodique des instruments à vent, faits des branches de ce même arbre aux allures de bois d’élan. Alors, vient le temps d’une contemplation où se rejoignent geste musical et son des pas. Quatre
êtres dansants et chantants plongent dans la poésie des éléments qui constituent leur matière première : le bois des cornemuses, la corne de l’alboka, la peau des bohas et celles des percussions, mais aussi le souffle et le battement interne de leurs propres corps. Ils réveillent et questionnent notre élan intérieur mis à mal par l’incertitude, dans l’espoir de servir ce besoin vital de danser ensemble. Ils nous offrent de danser par procuration, pour déjà goûter au renouveau.
L’envie de ce spectacle est née d’un constat simple : l’éphémère est ce qui gouverne nos vies car tout disparaît ou change un jour. Pourtant, dans nos sociétés occidentales, nous semblons surpris à chaque disparition. Tout nous semblerait-il durer ? Il est important de questionner cette croyance. Notre attente de pérennité sera certainement déçue et pourra même provoquer peu à peu une peur de l’avenir. Par ce spectacle, nous avons envie de trouver des remèdes à cette déception et à cette peur, pour nous-mêmes, pour qui veut.


Distribution : 
Artistes chorégraphiques - Zibel Damestoy, Arthur Barat, Ioritz Galarraga, Oihan Indart
Musiciens - chanteurs : Maider Martineau, Arnaud Bibonne
Son - Julien Marques
Lumières - Julien Lenson